Dans un retournement de situation qui a suscité l’indignation des employés et des experts de l’industrie, VodafoneThree, la nouvelle entité après la fusion des géants Vodafone et Three, a annoncé des changements radicaux dans la structure de son équipe réseau. L’annonce que des emplois clés seront externalisés en Inde pour optimiser les opérations a envoyé des ondes de choc à travers le secteur technologique britannique.
Pourquoi cette décision est-elle controversée ?
L’externalisation est, en théorie, une décision stratégique conçue pour réduire les coûts et accélérer les processus. Cependant, dans ce cas, cela se traduit par des pertes d’emplois pour des employés qualifiés au Royaume-Uni. La fusion entre Vodafone et Three, réalisée plus tôt cette année, devait initialement servir de tremplin pour renforcer le marché de l’emploi britannique. Cette annonce récente semblait donc contredire les promesses initiales faites au gouvernement et au public.
Impact des engagements envers le CMA
L’une des raisons justifiant cette transition est l’effort d’honorer les engagements pris envers l’Autorité de la Concurrence et des Marchés du Royaume-Uni. La collaboration d’une valeur de deux milliards de livres avec Nokia et Ericsson pour construire une infrastructure 5G autonome est un élément clé de cette stratégie. Pourtant, le fait que ces emplois soient délocalisés a généré un débat sur la pérennité de ces améliorations dans un contexte où l’expertise locale est sacrifiée.
“L’objectif de construire le meilleur réseau du Royaume-Uni semble avoir évolué vers un objectif de réduction des coûts”, explique une source proche du projet.
Le problème TUPE (Transfer of Undertakings Protection of Employment)
Une autre source d’inquiétude importante est liée à la non-application des régulations TUPE, des lois conçues pour protéger les droits des employés lors de transferts d’entreprises. Cela s’explique par le fait que les rôles sont externalisés à l’international. Cette absence de protection ne fait qu’approfondir le sentiment d’injustice parmi les employés affectés.
Quel est le nombre d’emplois touchés ?
Bien que les chiffres précis restent flous, au moins 80 postes seraient en jeu. Les contractuels quitteront leurs rôles dès le mois de novembre, tandis que les employés permanents seront concernés d’ici janvier 2026. La vague de licenciements a également révélé une absence de communication transparente en interne, ce qui a alimenté le mécontentement.
Un cas d’école pour les syndicats
Les syndicats pourraient tirer parti de ce cas pour renforcer leurs revendications envers un secteur technologique de plus en plus tourné vers l’externalisation. Ces décisions risquent de poser un précédent qui pourrait affecter les employés dans d’autres secteurs à l’avenir.
Les perspectives stratégiques de VodafoneThree
Pour le moment, la société reste silencieuse face à la controverse. Cependant, une stratégie plus transparente pourrait renforcer la confiance des consommateurs et des employés dans l’avenir de VodafoneThree.
